En 1958, Commodore (CBM ou encore Commodore Business Machines) voit le jour sous les traits de génie de son fondateur Jack Tramiel. L’homme, rescapé des ghettos nazis et du camp d’Auschwitz — tout comme la maman de Philippe Kahn, fondateur de Borland — quitte les commandes de Commodore en 1984 pour prendre la tête d’Atari, après le succès stratosphérique des ventes du C64 qui représente encore aujourd’hui un des plus grands coups sur la planète informatique.
L’odeur de ces machines a marqué toute une génération (la X). Et ils sont nombreux, les X justement, aujourd’hui, à se souvenir avec une nostalgie confessée (et assumée) de cette époque qui sentait bon l’informatique pionnière. Cette saveur, on ne la retrouverait bientôt plus, si ce n’est dans une certaine mesure par l’utilisation d’un nouveau venu, Linux puisque, il faut bien le dire, l’informatique des débuts était synonyme d’exploration et de liberté. Le temps des monstres numériques était encore loin, nous étions dans l’ère des geeks selon le sens le plus exact de l’expression.
Nous sommes en 1994 quand Commodore ferme ses portes. L’aventure se termine. Ceci dit, Jack Tramiel n’est jamais bien loin de « sa » société et des produits sortis de ses portes. En 2007 par exemple, Jack participe à une célébration du vingt-cinquième anniversaire du C64. Un ordinateur qui, en 2024, est encore bien présent dans les salles d’informatique de plusieurs établissements scolaires autour du globe, dont les programmes de formation aux technologies sont sous la responsabilité de passionnés qui encouragent la maîtrise de l’informatique par l’apprentissage de la programmation à plein code, c’est-à-dire sans les émulateurs (quand on ne parle pas carrément de low-code ou de no-code) que nous connaissons aujourd’hui.
Plusieurs tentatives voient le jour pour faire renaître le condor. En 2010, la marque est acquise sous licence par deux jeunes entrepreneurs de la Floride pour devenir Commodore USA. Leur intention est de raviver les marques Commodore ainsi qu’Amiga dont ils ont racheté une partie des droits et propriétés intellectuelles. La nouvelle compagnie fabrique des ordinateurs sous les marques Commodore et Amiga vendus par correspondance via son site internet. En 2012, Commodore USA parvient à racheter la totalité des droits de la marque Commodore.
Mais le 8 décembre 2012, Barry Altman, fondateur de Commodore USA, meurt d’un cancer à l’âge de 63 ans, laissant la jeune entreprise sans suite. La boutique en ligne et le site cessent de répondre en avril 2013.
Près de deux ans plus tard, le 26 décembre 2014, deux entrepreneurs italiens rachètent les droits et raniment CBM à Londres, avec la présentation de téléphones mobiles aux couleurs de Commodore. Équipés d’émulateurs pour les jeux C64 et Amiga.
Des projets entrepris avec l’implication d’une équipe passionnée, sous la direction de Luigi Simonetti, CEO puis président (2024) de Commodore.
Trois divisions sont créées en plus de Commodore Engineering. Commodore Sinapsy, qui se consacre au développement de jeux vidéo, un secteur qui contribua au succès de la marque à sa grande époque et, depuis 2024, Commodore Academy, qui propose de la formation TI à distance, et Commodore Digital, avec Luca Tomassini à la présidence de celle-ci, une division dédiée à l’intelligence artificielle et l’humain digital.
- Son poids plume et son élégance toute en finesse;
- Ses dimensions (un écran de 16″ pouces dans un boîtier moins encombrant que beaucoup d’ordinateurs portables 15″);
- Son revêtement mat soutenu par un châssis en magnésium;
- La qualité du rétro-éclairage de son clavier;
- Son grand pavé tactile (qu’on peut désactiver en totalité ou sur une moitié, par des doubles pressions sur les coins supérieurs) parfaitement adapté au dessin à main levée et, bien sûr, à la signature de documents;
- La qualité de son UEFI / BIOS et ses nombreuses options;
- Le logo Commodore au démarrage primaire (avant le dual boot);
- L’Omnia-book est ultra rapide, silencieux (on entend parfois un peu le ventilateur lors des utilisations intensives, sans que cela ne nous ait dérangé);
- Sa puce graphique Raptor Lake (Intel MESA RPL-P) très performante et totalement suffisante;
- Son écran 3K pour une résolution de 2560×1600 pixels (nous sommes à chaque fois surpris de constater encore de nos jours une résolution de 1920×1080 sur de nombreux modèles concurrents, à moins d’exploser le budget);
- Sa caméra FHD de 1080 pixels (tandis que la plupart des fabricants de modèles haut-de-gamme proposent étonnamment toujours une résolution à 720 pixels, ce que nous trouvons peu adapté aux exigences professionnelles actuelles);
- Les accessoires (un étui protecteur original aux couleurs de Commodore, un fil USB-C / USB, une clé USB aux couleurs de la marque contenant les logiciels d’installation, un adaptateur USB-Ethernet), le tout livré dans une boîte scellée avec un adhésif Commodore;
- Le soin du service-clientèle personnalisé.
- Des haut-parleurs plus puissants, et plus forts sur les basses (avec un son de surface moins métallique) / à la décharge de Commodore, précisons que nos points de comparaison sont des Macbook.
- Qu’un papier cartonné de surface — blanc, par exemple, et aux couleurs de Commodore avec la photo de l’Omnia-book — entoure la boîte brune (comme avec les modèles vendus dans les années 80);
- Un ou deux numéros du magazine Commodoriani en version papier https://commodore.inc/commodoriani
Cet article de Tom’s Hardware
Et ce très bel hommage en images rendu à Jack Tramiel
Pour passer commande de votre Commodore
Commodore dans le magazine Fortune (mai 2024)